1) Introduction

Il y a peu de temps encore, spécifier une police de caractère différente de celle employée par le navigateur était chose impossible. Le texte des pages HTML était alors exclusivement visualisé en Times, le plus souvent.

Suite à l'introduction d'Internet Explorer 3 en août 1996 par Microsoft, l'emploi de différentes polices est devenu possible. Il faut noter que Netscape s'est empressé d'emboîter le pas à son rival dans la version 3 de Navigator.

2) La balise FONT FACE

Dans cet appel, on spécifie plusieurs attributs dans la balise <FONT>. Passons rapidement sur les 2 premiers, qui fixent respectivement la couleur et la taille des caractères employés. Le troisième est celui qui nous occupe. Après l'attribut FACE, on précise par ordre de préférence la police de caractère que l'on souhaite affecter aux caractères qui suivent.

Ainsi, si la police Courier est disponible sur le poste client, alors elle sera employée. Par défaut, on prendra de l'Arial et, en cas d'absence, on se rabattra sur du Times.
Ceci est à prendre en considération. En effet, il faut savoir par exemple que la police Arial est tout à fait spécifique aux PC sous Windows... Sur Macintosh, la police sans empattement la plus courante est Helvetica. Donc, si vous souhaitez que la majorité des lecteurs ait une image assez exacte de votre page, n'oubliez-pas de spécifier plusieurs polices d'aspects voisins...

Il faut noter que les navigateurs plus anciens, qui ne supportent pas l'attribut FACE, l'ignoreront simplement. L'aspect de la page sera alors un peu plus uniforme.

3) Les outils

A l'heure actuelle, tous les éditeurs de page HTML ne supportent pas l'emploi des polices de caractères. C'est néanmoins le cas de l'ensemble des produits édités par Microsoft, comme FrontPage 2.0 et les logiciels de la suite bureautique Office 97, qui intégre des convertisseurs aux formats employés sur le Web dans toutes les applications.

4) Un conseil ?

Ce n'est pas parce qu'on dispose de l'arme nucléaire qu'il faut en abuser... La typographie est une discipline qui ne se laisse pas appréhender sans un minimum de travail. En outre, il est facile de réaliser des documents de très mauvais goût si le choix des caractères et des couleurs ne sont pas pertinents.

Aussi, peut-être vaut-il mieux s'en tenir à quelques règles simples (polices à bâton pour les titres, elzévir pour le corps du texte, etc.) avant de s'aventurer sur des terrains glissants.

En outre, il faut bien garder à l'esprit que tant que les feuilles de styles ne seront pas généralisées, l'aspect d'une même page HTML variera considérablement d'un poste à l'autre, selon le navigateur utilisé, le système d'exploitation sous-jascent, etc.